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La forêt de Phénoméno, livre illustré pour enfants à partir de 4 ans.

Editeur: Editions LC

Date de sortie: printemps 2018

Nombre de pages: 40 pages en couleur

Prix: 14 euros

En vente en librairies, sur le site des Editions LC ou directement en me contactant.

Théo et Léa se rencontrent pour la première fois. En jouant dans le magasin de farces et attrapes de la maman de Léa ils découvrent un coffre. Les enfants ne se doutent pas qu'il est magique. Lorsqu'il se referme sur eux, ils se sentent transportés dans les airs et atterrissent quelques instants plus tard dans une immense forêt. Après avoir repris leurs esprits, ils font la connaissance de Phénoméno le gardien du lieu. C'est un caméléon qui a plus d'un tour dans sa poche. La forêt semble lui obéir et produit sous les yeux étonnés de Théo et Léa de drôles de phénomènes. Les arbres basculent à l'envers et grandissent jusqu'à toucher le ciel, le poisson Quatre-yeux les entraîne dans la mangrove, Mimi l'abeille les porte sur son dos jusqu'au champs de tournesols où elle butine le pollen et Zaza la girafe les fait galoper dans les chaudes plaines de la savane...

Ils en ont dit...

Entrons dans la forêt profonde que nous livre la plume fine de Laurence Poitou.  C'est un peu comme si l'on s'en retournait chez soi, dans la chaleur de son intérieur qui ne ressemble  à nul autre pareil.  L'artiste nous offre une assemblée d'arbres végétalisant dans un espace, où respirer à pleine feuille . Sensation étrange que les nuages de nos rêves sont reliés à la terre par des troncs voluptueux et corsés.  Ce premier regard en surplomb,  est celui d'une  première tentative réussie d'un envol au sortir  du nid caché au creux de son arbre.  Fort de la joie que délivre une telle audace à des petits oiseaux, pétillant les yeux d'étonnement, il est heureux de se vibrer dans le mouvement sinuant de l'arbre. Suivant le trait élégant des formes et des écorces, se révéle la métaphore esquise d'un enracinement de l'homme entre terre et ciel .  Corps  végétaux  sensuels, sous le charme de la rencontre avec d'autres corps profondément humains. Dansent  les corps dans la bruyère clairsemée que l'on devine . Et chacun d'eux de répondre à sa manière  en des contorsions timides et grâcieuses,  une symphonie qui fait écho avec la série des crieurs, autre oeuvre de l'artiste où s'exprime la vérité puissante du dedans.  Les traits du corps entre les troncs se parlent entre eux, en toute conscience,  de façon fluide à peine discernable .  Le dessin se subtile encore davantage  pour nous faire pénétrer dans la forêt . Un frisson  venant du bas,  de la racine des arbres  passe dans les arrondis de nos hanches, trouve sa voix dans le geste  des branches déployées.  Au prolongement de la branche, la main s'ouvre dans le nuage de feuilles blanches.  Le frisson devient de la sève au contact de la lumière  qui révèle la forêt sensible . Comme le  ballet joyeux de nos âmes, entre celles  d'hêtres vraisemblables et celles de chênes feuillus véritables .

 

Texte de Bertrand Canepa à l'occasion de "Phénoméno le Mécano", février 2016.

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